Viajeros del siglo XVIII en Canarias

Fundación Canaria Orotava de Historia de la Ciencia

Ports et commerce

“Tout le commerce se fait par les ports de Sainte-Croix et d’Orotava; le premier est le seul d’où il soit permis de depecher des vaisseaux en Amérique et où doivent relacher ceux qui en viennent destinés pour cette île. Outre cet avantage, il a celui de faire tout le commerce de sept îles avec l’Espagne, et c’est le port de relâche pour tous les batimens tant nationaux qu’étrangers qui touchent aux Canaries pour prendre des rafraichissements.

Les vaisseaux étrangers portant des subsistances et marchandises déchargent indifféremment à Sainte Croix et Orotava ; mais c’est par ce dernier que débouchent tous les vins que les étrangers enlevent; car de Sainte Croix il n’en sort guères que le peu qu’on s’envoit dans l’Amerique espagnole. Enfin Ténériffe est le principal entrepôt, tant de ce qui entre que de ce qui sort des Canaries. Les productions et manufactures dont on fait usage dans ces îles viennent presque toutes prémierement de Ténériffe et de là sont répandues dans les autres îles et celles-ci envoyent la plus grand partie de leur superflu à Teneriffe d’où on les fait passer dans d’autres pays. ”

Pierre-Bertrand Milius, 1800