Viajeros del siglo XIX en Canarias

Fundación Canaria Orotava de Historia de la Ciencia

Las Palmas de Gran Canaria

Las Palmas, 1839 Las Palmas, 1839 Elle est située sur les bords de la mer et traversée par un torrent qui la sépare en deux parties, connues sous les noms de Vegueta y Triana; le torrent porte le nom de Guiniguada; il est à sec une partie de l’année. Un très joli pont, construit par les soins de l’évêque, établit la communication entre les deux faubourgs; la cathédrale est belle et le chapitre richement doté; les maisons sont en général bien bâties ; les rues assez larges et d’une grande propreté; une place, rendez-vous général des oisifs, occupe les borda du torrent, qui sont revêtues d’un quai garni de banquettes en pierre. On y jouit de la vue de la mer, et du côté opposé, on a la perspective d’une rangée de fort belles maisons, dont les jardins son principalement peuplés de bananiers et des palmiers.

[…] La ville de Las Palmas possède aussi sa coterie. La seule différence est, qu’au lieu de se réunir au coin des rues comme dans certaines petites villes de province, elle se tient chez un apothicaire: la pharmacie du sieur Barreta est la boîte à Pandora. C’est de là que sortent force juleps et force mensonges; l’on y discute sur la vertu du quinquina et sur celle de chacun des bourgeois ou des seigneurs de l’endroit; la politique n’y est pas négligée non plus.

Louis-Henri de Poudenx, Fragments sur une excursion entreprise à la Grand Canarie (1819)